16 mai 2006
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Chers voyeurs écrans-spectateurs,
En attendant le prochain article, qui devrait apparaitre comme chez Gérard Majax*(1) par magie dans quelques dizaines de minutes sur les écrans de vos ordinateurs, de vos téléphones mobiles, et/ou de vos vécés pour les plus "assoiffés de technologie" d'entrevous : le temps pour moi d’user encore les gouges, ciseaux, rabots et autres tarières (mon grand-père était menuisier), j'vous propose de profiter du talent des autres. Un genre de « salle d'attente numérique », si vous voulez ...
Voici donc, signé CharlElie :
(...)Je me demande à quoi elle pense quand elle me regarde avec ses grands yeux ronds tous noirs ?
À quoi ça pense une souris au ras du sol ?
En tout cas ça ne pense pas comme BHL que j’ai revu l’autre soir à une conférence sur Romain Gary. Lui c’est plutôt un chat, qui bondit de gouttières en gouttières comme de litières en litières…
J’ai écouté avec ennui son discours surfait de rupin huppé, narrant l’histoire de l’écrivain aux personnalités changeantes.
Derrière son micro, BH faisait des œillades à une auditrice, s’écoutant parler tel un faux Alain Decaux pointant le ciel du doigt, ou faisant des gestes inutiles tout en s’exprimant dans un sabir universitaire, une langue inconnue, un genre de Franglais charabia, sans faire aucun effort avec l’accent, genre le célèbre « win ze yes needs ze no to win against ze no » de Raffarin. Peut-être sa chargée de communication lui avait-elle dit que les Américains trouvent l’accent franchouillard très amusant.
BH fait partie de ces stars inhumaines vivant dans le monde de la suprême prétention. Il incarne la caricature de l’héritier mondain hautain au baratin intello et stérile. Ceux qui ne peuvent l’aider dans son entreprise de conquête du monde ne sont pour lui que des arbres. Il se croit dans un train, et il regarde le paysage du monde dans lequel, « incroyable oui, il y a des arbres ».
Et c’est vrai qu’il passe. Il passe comme le train. Il passe sur les choses, les idées et les gens. Il passe comme il passera dans l’Histoire sans laisser d’autre souvenir que celui d’un Rastignac, prêt à mentir à la face des crédules, prêt à tout pour s’enrichir, quitte à trahir ses amies.
Bah, il peut bien faire ce qu’il veut, avec qui il veut.
C’est un malin qui fait du marketing littéraire à grand renfort de relations.
Tout le reste s’envolera dans l’air des mots, c’est du pipeau.
Avec sa chemise blanche savamment ouverte, même s’il fait fantasmer les Bubbes (grands-mères) que j’entendais dire en yddish qu’elles auraient rêvé d’avoir un petit-fils comme lui, ce journaliste intelligent a surtout l’importance qu’il s’accorde lui-même. Il est comme ça, tant pis pour ceux qui le connaissent.
Point.
Après tout, je m’en fous.
La nuit était belle.
En rentrant dans le métro, j’ai vu partout la pub pour le « Da Vinci Code », le film avec (...)
Le blog de CharElie.
Et pour les plus acharnés du vide, les « Chroniques béachéliennes » sont à disposition, somnolentes mais instructives.
Bonjour chez vous...
AnT, de chez Smith en face, sans chemisier blanc
xxx
*(1) Illusioniste français de la fin Guy Lux / Début Marie (pardon une obsession) Michel Drucker